La transformation des abords de la Maison de la Radio offre l’opportunité d’installer le bâtiment dans un paysage à sa mesure et qui le rattache à la Seine. L’enjeu est la transformation de la perception du bâtiment, de sa dimension, comme d’une certaine rudesse de son implantation. Au-delà de la constitution d’un nouvel environnement végétal, il s’agit bien de composer un espace public à l’échelle du bâtiment, comme du quartier.
Les pourtours de la Maison de la Radio, autrefois morcelés en nivellements successifs, sont réunis par une topographie continue qui évoque la pente naturelle des coteaux de la Seine. Une « canopée » dans laquelle flotte littéralement le bâtiment est plantée d’arbres de relativement petite taille. Le nouveau jardin apparait comme une sorte de paysage aux dimensions mystérieuses, une sorte de socle végétal à la texture fine, dense et en apparence homogène. Ce bois miniature, tout comme la prairie, évoquent une sorte de nature transposée.
L’implantation distante du bâtiment circulaire, situé au milieu de la parcelle, en retrait des rues, a été volontairement atténuée par la création de nouveaux cheminements. Pour cela, l’innervation de prairies traversées d’innombrables passages d’animaux a servi de modèle. Autour des deux principaux parvis, le jardin est constitué d’un tissu ramifié où tout est accessible mais où aucun chemin ne s’impose. De multiples allées de largeur variable, parfois très fines, sillonnent le jardin et relient tous les points d’accès. Elles offrent aussi des raccourcis à travers les angles de la parcelle. Un abondant couvre sol dissimule en perspective la présence de ces allées, de sorte que l’on ne voit pas dans ce sous-bois une composition de cheminements, mais que l’on a la surprise de percevoir de nombreux marcheurs dans une nature intacte.
Radio France
MDP Michel Desvigne Paysagiste
Architecture Studio, Architectes (mandataire)
14 000m²
Maitrise d'oeuvre d'éxecution
La Compagnie du Paysage