Le musée d’art moderne est situé sur une étroite bande de terrain, désertique, perpendiculaire à l’océan tout proche et immergé dans un tissu pavillonnaire très californien. Nous utilisons les particularités de ce terrain en creusant un long canyon dont les rives jardinées cadrent les vues sur l’océan. Seul le canyon est irrigué : la partie haute du jardin reste désertique. Le canyon concentre l’humidité, recueille les eaux d’orage par des barrages successifs. Une végétation luxuriante se développera dans cette fissure de terrain.
Les “barrages” sont constitués par des murs qui, vers le bas du canyon, se disciplinent, devenant parallèles entre eux jusqu’à former la structure bâtie du musée et supporter une couverture légère.
De légers mouvements de sol, sortes de ravinements, sont contenus par les murs du jardin qui jouxte le musée. Les poches ainsi formées reçoivent l’eau collectée sur le couronnement des murs depuis un petit torrent d’orage.
La couverture légère du musée forme une nappe horizontale fichée dans la pente. Elle est composée d’éléments modulaires de petites dimensions et permettent l’installation d’un petit jardin qui, comme un écran vidéo agrandi, propose une image en mosaïque d’un morceau de nature. Cette image artificielle (le jardin) devient une empreinte du morceau de nature qu’il recouvre.
Newport Harbour Art Museum
MDP Michel Desvigne Paysagiste, associé à Christine Dalnoky
RPBW Renzo Piano, architecte (mandataire)
Mark Caroll, architecte associé
Shungi Ischida, ingénieur associé
Ove Arup + Partners, Ingénieurs
Peter Rice
Tom Barker
15 ha