Emblématique des périphéries de ville contemporaine, le quartier de la gare TGV en Avignon est perdu entre centres commerciaux et zones industrielles. D'anciennes photos aériennes montrent à quel point ce paysage a été ravagé. Auparavant, un réseau constitué de brise-vent orientés en fonction du Mistral et des méandres du fleuve, décrivait à la fois l'histoire d'une maîtrise agricole et les errances d'une rivière.

Le projet de requalification du quartier autour de la nouvelle gare TGV transforme ce territoire en introduisant des échelles et des usages différents. L’image actuelle ne se superpose nullement au relevé ancien des haies.

Notre regard méthodique sur le paysage alentour permet à l’inverse d’en comprendre les dispositifs et les long mécanismes de transformation, de repérer les quelques pièces avec lesquelles le site s’est construit : un langage est identifié puis transposé autour de la gare. Ce langage paysagiste, mis à l'épreuve dans le « prototype » que constitue l’aménagement de la gare, est ensuite développé plus largement pour constituer l'ossature de la ZAC.